Je viens de recevoir mon agenda 2020 plastifié … Bien mince …
je me souviens d’un billet d’humeur de Compère Guilleri . Aujourd’hui, je partage avec vous !
« Dernière quinzaine et rien n’y paraît, ni le ciel, ni nos vêtements, ni notre thermomètre.
Nous jetons un regard de commisération aux bêtes mortes des étalages et aux cravates des boîtes de bonbons.
Mais quelqu’un nous met dans la main un petit agenda de poche : 1931 ! et tout aussitôt la magie gonfle nos veines et atteint notre cœur.
Ni le décor, ni nos résolutions de fin d’année n’avaient pu, comme ce mince carnet rouge et or, émouvoir notre pensée.
Un agenda est un avertissement tyrannique : nous allons vivre un an tout neuf et il y faudra accomplir des actes héroïques, diviser du travail, bâtir, écrire, payer, manger, aimer.
Léon Bloy, notant quelque anniversaire, écrivit : « quarante ans ! Quarante ans à attendre le facteur »
Pour le génial mendiant, c’était résumer en six mots toute son œuvre, toute sa vie, toute sa philosophie.
On nous donne cet agenda et aussitôt nous songeons : douze mois à attendre quelque chose !
Quelque chose : du bon temps, de la gloire, des argents spéciaux, la paix… ce dont nous allons dresser des tarifs, des horaires, des bilans dans ce carnet doré sur tranche et qui pourrait contenir des recettes de cuisine, des adresses, les ordonnances de cet aimable médecin qui nous fait ce cadeau. »
Rassurez-vous, le mien de 2020, je l’ai reçu de … mon pharmacien !