MON PETIT COIN DE PARADIS … SUITE 6


– Je vous ai demandé ce que vous cherchiez.

– Mais rien, il n’est pas interdit de se promener par ici. Dans ce village, il n’y a pas de chemin privé.

– Vous rodez autour de cet endroit et celui-ci est ma propriété tout comme ces maisons que vous voyez. En plus, ce sentier ne mène nulle part et n’a donc aucun intérêt pour vous.

– Vous vous trompez, lui répliquai-je.

J’y viens pour le calme envahissant de la forêt toute proche. Et pourquoi pas, pour l’esprit de ces lieux se laissant surprendre par la cacophonie, pourtant harmonieuse, des chants variés des oiseaux

Je suis indésirable cela a le mérite d’être clair. Le majordome s’est retiré dans le plus petit chalet et l’homme à la queue de cheval me suit de son regard soupçonneux.

Une porte entrebâillée, d’une confortable demeure, laisse échapper les appels émis par une voix féminine ; je n’en saisis que quelques brides…heure … rendez-vous … téléphone.
Dépitée, je laisse mes pas s’éloigner de l’endroit convoité. Je pars saluer  le soleil couchant.

blog un coin de paradis

Avec la pénombre naissante, la clarté des réverbères lentement s’éveille. Dans le calme du lieu parviennent les rires étouffés d’adolescents se dirigeant, comme moi, vers la piscine, destination privilégiée des rendez-vous.

Au petit rond point, dessiné par de jeunes pousses de pins prometteurs, quelques cabines téléphoniques sont à la disposition des vacanciers. Dans l’une d’elles, je « le » reconnais cornet dans une main et l’autre s’agitant nerveusement ; la discussion paraît orageuse.

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Mais que m’importe ! Le clapotis de l’eau m’invite et, sans plus attendre, je délaisse mes habits sur une chaise vacante ; je rejoins les quelques nageurs qui ont succombé au charme de la douceur du crépuscule.
Il aura suffit de quelques brasses, de ces instants merveilleux de l’eau épousant et soutenant mon corps, pour apaiser la sensation de frustration nichée dans mon esprit.

Sereine, je contemple l’apparition discrète des étoiles.

Le cœur léger, l’apaisement retrouvé, je reprends le chemin du retour. Malgré moi, mon regard épie les cabines et une d’elle est toujours occupée par cet homme vêtu d’une djellaba blanche ; la pointe de sa sandale bloque la fermeture de la porte.
Après tout que m’importe. Je repars à l’aise, profitant pleinement de l’atmosphère mystérieuse envahissant les alentours.

21 réflexions sur « MON PETIT COIN DE PARADIS … SUITE 6 »

  1. Il manque des suites ou je ne sais suivant la catégorie « récits »
    Je suis scotchée au récit. Entre le 3 et le 6 il me manque le 4 et le 5 peut – être ailleurs sur ton blog.
    Quant au récit, d’étranges voisins. Les photos sont toujours aussi belles comme j’aime.

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  2. Je m’en doutais ! Celui qui t’a accueilli si froidement doit être un mafieux ou un de ces financiers véreux ! Un de ces hommes qui blanchissent leur argent sale en achetant à tout va des immeubles.
    A bien lire ce qu’il te raconte, on a presque l’impression que le village lui appartient, un peu comme ces riches propriétaires de ranch qui étaient les maitres du village. Sa façon de t’accueillir et ses réactions soupçonneuses laissent à penser qu’il a quelque chose à cacher.
    Quant à ton majordome, pour l’instant tu ne fais que le voir mais à aucun moment tu ne le croises et lui parles vraiment. Il semble se cacher, évite d’être vu en compagnie d’autres personnes. Ce sinistre personnage qui t’a accueilli semble fort antipathique et malfaisant. Heureusement, il te reste la mer, la plage et le spectacle de la nature environnante et ça, ce bonhomme ne pourra pas dire que cela lui appartient.

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  3. [Nouvel article] MON PETIT COIN DE PARADIS … SUITE 6 J’avais lu les épisodes 4 , 5 et 6 dans lesquels tu voyais les deux hommes sur la plage, l’un semblant maltraiter l’autre et le ridiculiser. Puis ce fut ta rencontre avec celui qui se montra fort désagréable et te fit comprendre qu’une bonne partie des lieux lui appartenait. Un homme fort antipathique qui m’a fait penser à un caïd mafieux pas très clair. Puis, dans le sixième, tu rencontres le majordome sur le marché, discutes avec lui qui semble avoir peur de discuter avec les gens comme s’il était surveillé. Après qu’il ait fait une chute de vélo, tu le ramènes mais le déposes dans un endroit non visible de son patron. Dans chacun des épisodes j’avais laissé un commentaire qui n’apparaissent plus. Comme je suis incapable de me rappeler tout ce que j’ai écrit en lisant ces chapitres, peux-tu me renvoyer les dits commentaires afin que je les adapte aux chapitres qui sont visibles aujourd’hui. Bisous affectueux.

    Yann Date: Wed, 21 May 2014 20:38:24 +0000 To: yanntrigwen@hotmail.fr

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    1. J’ai mis les anciens billets à la « poubelle » … Mais j’ai pas vidé ma poubelle ! Je vais donc récupérer tes comm. au fur et à mesure des suites 🙂 bisous à toi mon Breton (curieux) préféré !

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    1. Bisous ma douce Julie ! Je sais je te « délaisse » Quoique, tes billets sont dans un dossier spécifique et dès que j’aurai mis les albums-concours, j’aurai un peu plus temps pour les lire avec délice !

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  4. Bonjour Josy,
    SUPERBES comme je te l’ais marqué sur FB j’adore envie de s’évader quand je regarde ses magnifiques créations,
    je te souhaite un bon jeudi, ici pluie pour changer grr
    bisous de normandie.

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    1. Bonne fin de journée Pattou ! Je te « délaisse » aussi un tout petit peu … Mais promis, dès lundi, je redeviens une de tes fidèles lectrices ! Porte toi bien d’ici là ! Bisous de Bruxelles

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